Entrée 2 : Vapeur corrompue et rouillée

Ah... le steampunk. Un genre de la science-fiction que j'aime beaucoup, à tel point qu'il s'agit de mon genre préféré, toutes fictions confondues. Je regrette fortement qu'il n'ait pas eu le droit à de véritables grands films, des films excellents qui lui permettrait un peu de renommée. Le steampunk est pour ce qui l'ignore un sous-genre de la science-fiction consistant en une exagération des technologies à vapeur du 19e siècle, date à laquelle la plupart des oeuvres de ce genre se déroulent. Le steampunk n'est pas connu pour être rentable cinématographiquement, pour tout dire, les films steampunk sont souvent des échecs comme Wild Wild West ou Van Helsing et les rares qui ont de la renommée n'en ont pas assez pour avoir de vrais impacts comme Le Château dans le ciel ou La Cité des Enfants Perdus. En série, il n'y a pas grand chose, mis à part Arcane sur Netflix qui est incroyable. Cependant, le milieu des jeux vidéos est un peu plus rempli avec deux franchises assez lucratives, BioShock et... 

Dishonored

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Genre lié aux recherches : Steampunk
Ma note : 8/10

Dishonored est un jeu d'infiltration développé par Bethesda et sorti en 2012. Dans ce jeu, vous incarnez Corvo, ex-garde du corps de l'impératrice victime d'un complot et accusé à tort d'être l'assassin de l'impératrice. Le but du jeu est de rétablir la justice et la vérité en neutralisant ceux qui vous ont emprisonné. Le jeu est très bon sur plein d'aspects, le gameplay est très fluide et bien fait avec différentes options de jouer. Vous pouvez soit la jouer bourrin et tuer tout ce qui bouge, soit la jouer discrète et neutraliser vos ennemis avec délicatesse, votre façon de jouer impactera la fin du jeu, mais je vous laisse le plaisir de le découvrir. En début de jeu, vous recevez la marque de l'Outsider, une divinité accordant des pouvoirs aux humains, ce qui vous donne accès à des pouvoirs en échange de runes, des objets qu'on peut trouver grâce au Coeur, qui bat de plus en plus fort lorsqu'on se rapproche des runes ou des charmes d'os, d'autres objets accordant des dons particuliers. Vous pouvez améliorer vos pouvoirs d'un niveau maximum pour avoir des effets supplémentaires. Les seuls pouvoirs que j'ai utilisé sont le Clignement qui permet de se téléporter d'un endroit à un autre, Vision des Ténèbres qui permet de voir à travers les murs, de connaître là où les ennemis regardent et avec l'amélioration de voir les systèmes de sécurité et leurs câbles ainsi que les objets importants comme les potions de soin (les élixirs de Sokolov). Ces pouvoirs consomment du mana qui peut être régénéré avec des élixirs de Piero). On peut également utiliser le mode furtif qui permet de ne pas se faire repérer comme un con lors des missions.
Par contre, je vous préviens, le jeu est divisé en missions d'infiltration dont la difficulté varie en fonction de votre manière de jouer, si vous la jouer furtif et que vous ne tuez quasiment personne à chaque fois et que vous vous contentez d'assommer vos ennemis, les ennemis seront moins nombreux et la difficulté plus faible, mais si vous agissez comme un gros bourrin, il y aura beaucoup plus d'ennemis et la difficulté sera plus ardue, même si se la jouer furtif est parfois plus difficile que d'être un gros bourrin car quand on la joue furtif, il faut un peu plus utiliser son cerveau et pas juste se contenter de foncer dans le tas pour buter des ennemis par 200.
Les personnages sont assez attachants et ont souvent un trait qui les rend différenciable, j'aime beaucoup ce bon vieux Samuel, le gars qui nous dépose à chaque fois près de l'objectif de notre mission et qui est un vrai bon gars. J'aime bien les autres, même si ils n'ont pas forcément le même charisme que ce cher Samuel.
Le scénario est un poil prévisible, mais c'est surtout car j'avais joué à BioShock juste avant et que j'étais habitué aux retournements qu'il y a dans Dishonored. Donc, oui, je vous conseille Dishonored, si vous voulez y jouer, vous pourrez le trouver à 10 euros sur Steam.
Et on continue dans le steampunk avec...

Steamboy



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Genre lié aux recherches : Steampunk
Réalisateur : Katsuhiro Otomo
Ma note : 7/10
Steamboy est un film réalisé par ni plus ni moins que Katsuhiro Otomo, le père d'Akira, l'un des anime les plus connus au monde. D'ailleurs, le film a certains points communs avec son grand frère, surtout au niveau des thématiques et de certains aspects (des scientifiques dont l'invention échappe à leur contrôle, un discours pacifiste, une absence de manichéisme, etc). Mais Steamboy n'est justement pas un Akira à la sauce steampunk, il arrive à avoir une existence indépendante et à avoir sa propre identité.
Steamboy raconte l'histoire de Ray Steam (évidemment), fils et petit-fils de scientifiques éminents qui, suite à un incident concernant son paternel et son grand-père, va se retrouver à la charge de protéger un mystérieux artefact pouvant révolutionner la technologie mondiale et dans tout un tas d'emmerdes car évidemment, quand on a ce genre d'objets, tout le monde veut s'en emparer et faire... la guerre ! Bah oui, ce que raconte le film, c'est que l'homme est un éternel con qui, à chaque fois qu'il invente quelque chose de révolutionnaire, va en faire quelque chose de mauvais et s'en servir POUR LA GUERRE ! C'est pas pour rien que la seconde moitié du film, c'est une bataille menée par les entreprises pour faire des démonstrations à leurs clients (bon, c'est pas subtil, mais au moins, c'est clair). Le film montre bien que toutes ses inventions sont fabuleuses, mais elles sont gâchées par l'éternelle envie des hommes d'en faire des armes de destruction. Le film n'est pas non plus niais car aucun des "antagonistes" n'a de mauvaises intentions et on montre bien que c'est le capitalisme qui a corrompu leur coeur. Au final, ce film est bien sûr anticapitaliste comme pouvait l'être Akira, mais n'a pas cependant un discours aussi nihiliste que ce dernier (qui pour rappel est que le capitalisme extrême entraînera forcément la destruction des industriels et des entreprises). 
Une autre qualité d'Akira qu'on retrouve dans Steamboy est l'univers qui est magnifique et extrêmement bien fait, franchement, si ça fait pas rêver. Il y a une certaine créativité derrière, même si c'est surtout une reprise des tropes typiques du genre. Les personnages sont sympathiques, sauf Scarlett qui est une vraie pouffiasse méprisable et superficielle de A à Z (c'est pas pour rien qu'elle s'appelle comme la protagoniste de Autant en emporte le vent), même s'ils n'ont clairement pas la complexité de ceux d'Akira. L'animation est excellente, surtout la 2D car les animations 3D ont ce défaut des CGI qui essayent de faire 2D, c'est MEGA-MOCHE ! Cependant, elles sont assez rares dans tout le film et certaines passent vraiment bien tandis que d'autres sont MEGA-MOCHE !
Donc, je vous conseille Steamboy, c'est un chouette film comme on voit peu, même si je lui préférerais toujours Akira du même réalisateur que je vous conseilles énormément. Il nous reste un dernier film, celui-là est sans doute celui qui a le plus vieilli de tous et assez mal, il faut le dire.

Dracula



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Genre lié aux recherches : Gothique
Réalisateur : Todd Browning
Ma note : 3/10

Dracula de Todd Browning, sorti en 1931, est ni plus ni moins le film qui a créé 90 % de l'imagerie moderne de Dracula : l'accent slave, le côté séducteur, le regard hypnotique, la tenue, etc, etc. Et je comprends que beaucoup l'aiment pour ça, mais malheureusement, Dracula de Todd Browning est un film qui a mal vieilli et je ne dis pas ça parce que j'ai un problème avec les films vieux. Non, bien au contraire, car 9 ans auparavant, était sorti une adaptation spirituelle de Dracula mais mille fois mieux exécutée, Nosferatu de Friedrich William Murnau, l'un des piliers de l'horreur moderne et du cinéma gothique et la première adaptation de Dracula encore existante car en effet, il y avait auparavant un film slave sorti 1 ou 2 ans auparavant, mais qui fut perdu. 
Nosferatu est un film qui, malgré son ancrage dans son époque, reste encore aujourd'hui très bon cinématographiquement, là où ce Dracula est juste chiant. Tout d'abord, l'un des aspects qui le rend selon moi obsolète est que le film est lent, il dure que 1h15 et pourtant, les personnages sont d'une lenteur affligeante et on pourrait dire que c'est le style des films de l'époque, mais non. Les films muets avaient souvent des mouvements extrêmement rapides, ça bougeait, c'était dynamique. Là, les personnages bougent pas, c'est limite si c'est pas des Playmobil à ce stade. Ensuite, les acteurs, mis à part Bela Lugosi qui est excellent dans le rôle du prince vampire, sont tous mauvais et ont un jeu tellement faux que ça en est risible. La réalisation est molle et plate, se contenant d'effets d'horreurs bas de gammes alors qu'en comparaison, Nosferatu redouble d'inventivité pour créer de vraies scènes d'horreur angoissantes. Sans compter le fait que les personnages expliquent ce qui leur arrive, alors qu'il aurait suffit de le montrer pour le voir. Et je n'énumère pas les scènes inutiles qui alourdissent le rythme du film ou le fait que le scénario est totalement bâclé car sinon, j'en aurais pour des heures !
En résumé, Dracula de Todd Browning est un mauvais film qui n'arrive pas à un centimètre de la puissance évocatrice du Nosferatu de Murnau alors qu'il est sorti 9 ans plus tard. Sans déconner, je peux résumer mon avis à ça : regardez Nosferatu et oubliez ce Dracula désuet et rouillé.

Conclusion

Cette semaine, j'ai beaucoup exploré le monde du steampunk ainsi que celui du gothique. La prochaine fois, je vais parler d'un autre genre que je n'ai pour le moment pas abordé sur le blog et qui fait pourtant partie des recherches. Je vous dis à la prochaine pour d'autres nouvelles, ciao ! 

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