Entrée 5 : Les changements des engrenages
Après un coup d'énervement massif sur Capitaine Sky et le Monde de demain, j'ai décidé de me concentrer sur de BONS FILMS pour éviter dans le même genre de frustration, dont un que j'avais déjà vu, mais dans de mauvaises conditions. Il m'arrivait de regarder des films sur téléphone à une époque, mais j'y ai renoncé car cela ne me permettait absolument pas de profiter correctement des films, de toute manière, j'e n'en avais regardé que 4 de cette manière : Piège de cristal, Artemis Fowl, Iron Man 2 et l'un des films d'aujourd'hui, à savoir...
X-Men
L'histoire de la license X-Men au cinéma est compliquée : d'abord une franchise à succès pendant 16 ans jusqu'au rachat de la 20th Century Fox par Disney où là, Disney a tout fait pour saborder la franchise et stopper la timeline des films pour l'inclure à son MCU.
Le tout premier X-Men est l'un de ces films du début des années 2000 avec Spider-Man de Sam Raimi qui a relancé la mode des super-héros au cinoche. Et pour le coup, le début de la saga X-Men était très bon. On a affaire à un très bon film à l'intrigue assez simple, mais aux thématiques bien exploitées et qui semble assez personnel malgré le fait que ce soit une commande. En effet, Bryan Singer, le réal du film, mais aussi celui de Usual Suspects et de Bohemian Rhapsody, est bisexuel et on peut voir le film comme une métaphore de son adolescence, notamment au travers du personnage de Malicia. Malicia est un personnage qui fugue de chez elle après avoir réveillée ses pouvoirs (elle aspire l'énergie vitale des gens et pour les mutants, elle vole également leurs pouvoirs) et se retrouve accueillie dans une communauté de "marginaux" considérés comme des dangers pour la société, à la manière de la communauté LGBT considérée encore aujourd'hui par beaucoup comme un fléau de la société et des êtres dangereux. Le film est très bien écrit et propose des personnages attachants interprétés par de talentueux acteurs, notamment Hugh Jackman, iconique en Wolverine, Patrick Stewart, le chauve le plus charismatique de tous les temps en Professeur X, et Ian McKellen aka Gandalf dans le rôle de Magnéto et qui interprète un excellent méchant charismatique, malgré le fait que son rôle soit débattable, mais je ne vais pas rentrer dans ce débat.
Enfin, les effets spéciaux sont globalement très bons, même si certains ont mal vieilli comme l'aura créée par la machine de Magnéto qui fait un peu kitsch ou encore les rayons de Cyclope qui sont légèrement dégueulasses, mais ce serait vraiment chipoter. Les scènes d'action sont également vrai pas mal, pleine de bonnes idées, surtout dans le final, j'aime particulièrement le combat entre Mystique et Wolverine qui mixe habilement combat de pouvoirs et corps à corps dans un mélange bien dosé.
Bref, la franchise X-Men a très bien commencé avec ce film. Cependant, ce n'est pas mon préféré, je lui préfère X-Men : Le Commencement qui est excellent en tout point.
Hugo Cabret
Hugo Cabret est un film réalisé par Martin Scorsese, réalisateur cultissime ayant dans son CV Les Affranchis, Casino, Aviator, Shutter Island, Le Loup de Wall Street, Taxi Driver et tout d'un tas d'autres films cultes. Hugo Cabret est l'un de ses films qui a le plus divisé les critiques, en plus d'être un échec commercial avec seulement 20 millions de dollars au box-office mondial pour un budget de 170 millions de dollars. Pourtant, Hugo Cabret est, à mon humble avis, loin d'être un mauvais film, il est même excellent.
Hugo Cabret raconte l'histoire d'un ado du même nom, vivant dans la Gare Montparnasse dans le Paris des années 30 en tant qu'orphelin et cherchant à réparer et à activer un automate dont son père s'occupait également avant de mourir dans un incendie. C'est alors que son carnet, comprenant des notes sur l'automate, est volé par un marchand de jouets et alors va commencer une aventure qui va l'amener à découvrir le passé de ce marchand qui serait possiblement un célèbre cinéaste français.
Le film a été clairement conçu en 3D et bien que je ne l'ai pas vu dans ces conditions, on voit que la mise en scène a été pensée en 3D. Il y a un vrai travail sur la profondeur de champ et on sent que Martin Scorsese a utilisé cette technologie avec intelligence pour appuyer son propos sur le cinéma. En effet, Hugo Cabret est un film sur le cinéma et on peut voir un message dans la façon même dont est conçu le film : un film en 3D sur le cinéma muet, autrement dit un film qui rend hommage aux vieilles techniques en utilisant de nouvelles ou encore un mélange de nouvelles et d'anciennes techniques. Les décors sont bluffants de réalisme et rendent l'immersion encore plus visible, on se croirait presque dans la vraie gare Montparnasse des années 30. On a également une mise en scène maîtrisée du bout des boigts par un Scorsese qui avait alors tout de même 69 ans et qui filme avec passion cet univers charmant. En même temps, le type possède une logique bien particulière, il réalise chacun de ses films comme si c'était le dernier, mettant ainsi toute son âme dans ses films, une logique que je partage avec lui, surtout dans une industrie où le moindre échec peut ébranler ta carrière.
Les personnages sont très attachants et même sympathiques, les acteurs, excellents au passage, insufflant une âme et une personnalité même aux personnages les plus secondaires que n'importe quel film aurait écarté de développer. Pour l'anecdote, Hugo Cabret, notre orphelin, est interprété par Asa Butterfield qui interprète également le protagoniste de Sex Education. A vrai dire, je ne comprend pas pourquoi Hugo Cabret déplaît tant aux gens, même aux fans de Scorsese. Alors oui, il est assez enfantin et un peu plus candide que ses précédents films, mais il n'en reste pas moins excellent, même si ce n'est pas mon préféré, je lui préfères Shutter Island et Aviator et je comprends tout à fait que les fans de Scorsese aient été perturbés par le fait qu'un réalisateur qui ait été un pionnier dans l'acceptation de la violence graphique au cinéma et ait toujours traité les thèmes les plus sombres se mette d'un coup à faire un film familial et coloré, sauf qu'Hugo Cabret reste tout de même un film très personnel pour Scorsese puisqu'il parle de son amour du cinéma et aussi de son enfance puisque le personnage d'Hugo allait souvent au cinéma avec son père, un peu comme Scorsese qui lui passait carrément son enfance à regarder des films au cinéma.
En résumé, j'aime beaucoup Hugo Cabret et c'est même un très bon choix pour découvrir la carrière de ce cinéaste exemplaire qui a été une figure importante de ma cinéphilie puisque l'un de mes touts premiers articles d'un de mes blogs (oui, j'en ai eu plusieurs) se centrait sur The Irishman, son film le plus récent et actuellement, j'attends vraiment pas mal son prochain film Killers of the Flower Moon qui réunira ses deux acteurs fétiches, à savoir Leonardo DiCaprio et Robert DeNiro.
Et c'est terminé pour cet article de blog un peu court, la prochaine fois, on parlera de films un peu plus sombres, on va dire.
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